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Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, s’en est pris de manière virulente au président syrien Bachar el-Assad et au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirmant qu’ils appartiennent tous deux à « un passé révolu ».
« Le chef du régime (syrien) est apparu il y a quelques jours pour vous annoncer que la région va brûler lorsque vous serez près d’atteindre vos objectifs », a lancé M. Hariri lors d’un iftar dans le Akkar. « Et peu après lui, l’homme des écrans de télévision (Hassan Nasrallah) chez nous a répété la même menace », a-t-il ajouté.
« À eux deux, nous répondons que leurs menaces sont la meilleure preuve de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. Les peuples arabes tous ensemble refusent désormais d’être des jouets entre leurs mains », a-t-il dit.
« Ce qui est tragi-comique, c’est de voir celui qui est chez nous (Nasrallah) se permettre de défendre le régime syrien sous prétexte de Palestine et de cause palestinienne. Et c’est ce régime qui a toujours utilisé la cause palestinienne comme une carte entre ses mains et a historiquement joué sur les divisions palestiniennes, de la même manière qu’il s’est comporté vis-à-vis du Liban », a poursuivi M. Hariri.
« Ce régime a mené ses batailles par le biais des Libanais et des Palestiniens. Mais le temps des cartes négociatoires n’est plus de mise ; le temps des États qui font que d’autres États deviennent de simples dossiers est révolu ; le temps de la dictature au nom de la Palestine est fini à jamais », a-t-il martelé.
« Il (Nasrallah) nous a annoncé il y a deux jours (vendredi) que l’équation du peuple, de l’armée et de la résistance va se poursuivre. Non, c’en est trop. Ton équation est du passé. Nous, au sein du courant du Futur et du 14 Mars, nous savons très bien que ce passé est en train d’être tourné définitivement ; nous savons que la formule du passé qui continue de dominer le Liban va tomber, que l’avenir est proche et que celui qui veut rattraper le train doit se presser, faute de quoi, il sera balayé avec le passé », a-t-il lancé.
« Notre prochain Liban est le Liban indépendant, celui de la justice, de l’État, un Liban jouissant à nouveau de son rôle arabe, le Liban de la coexistence, le modèle pour la région, celui du partenariat islamo-chrétien, le Liban de Taëf jusqu’à ce que quelqu’un nous donne mieux », a-t-il dit.