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Une fille de rescapes de la shoah a ete surprise de decouvrir en Bulgarie, dans un magasin de souvenirs, des tasses avec des croix gammees et des photos d'Adolf Hitler. Le vendeur lui a repondu : "ou est le probleme ? Hitler c'est bien".

 

 (צילום: ז'אנה קושניר)

 

Une touriste israelienne, fille et petite-fille de rescapes de la shoah, qui est entree avec son fils dans un magasin de souvenirs d'une station de ski en Bulgarie, a ete stupefaite de decouvrir des tasses portant la photo d'Adolf Hitler et des croix gammees proposees a la vente. Plus tard elle decouvrit qu'il ne s'agissait pas d'une boutique isolee, et elle a trouve quatre autres magasins du meme genre, dans la meme rue, et tous vendaient des souvenirs nazis.

 

Djena Kushner, agee de 45 ans, mere de quatre enfants et habitante du conseil local d'Azor, a pris son fils, Rafi age de 13 ans, pour faire un voyage de bar mitzva de 5 jours a Bansko, ville populaire de Bulgarie meme chez les israeliens, et qui est situee a environ 150 kilometres de la capitale Sofia. En debut de semaine, le dernier jour de leur voyage, les deux israeliens sont entres dans un magasin de souvenirs de la rue principale de Bansko et ont ete stupefaits de voir des tasses souvenirs avec des croix gammees et la photo d'Adolf Hitler, proposees a la vente pour 6 lev (la monnaie locale) ce qui fait environ 15 shekels, a cote d'autres souvenirs du site tourisitique et des produits de beaute.

 

Kushner a photographie les souvenirs qu'elle a vu sur les etageres de ce magasin. "J'ai demande en anglais au vendeur s'il etait legal de vendre des choses pareilles en Bulgarie", a-t-elle raconte, "et lui plein d'applomb et de culot m'a juste repondu : 'il est ou le probleme avec ca ? Hitler c'est bien'. Evidemment que nous n'avons rien achete. Des que j'ai vu ces tasses j'ai imagine que devant moi il y avait un nazi avec un chien et portant un uniforme avec une croix gammee, surtout apres la reaction du vendeur".

 

Kushner a raconte qu'apres qu'elle ait pose sa question le vendeur a compris qu'ils etaient israeliens. "Sa reponse a ete donnee avec un demi sourire de mepris. On ne s'est pas disputes parce que je ne lui ai pas repondu, j'etais sous le choc et nous sommes sorits du magasin. Il y a une loi qui interdit de vendre ce genre de choses dans le monde entier, et je ne m'attendais pas a une telle reaction de sa part".

 

הרחוב בעיירה והמזכרות הנאציות בחנות (צילום: ז'אנה קושניר)

Un magasin de souvenirs comme les autres, a Bansko- Bulgarie

 

Kushner a encore raconte que des souvenirs du meme genre sont en vente dans quatre autres magasins de cette rue principale de la ville. "Quand nous sommes entres dans d'autres magasins ce fut la meme chose. Ce n'est pas une intiative personnelle ni un cas isole".

 

Meme si elle n'a pas vecu elle meme la shoah, Djena Kushner se decrit comme etant une rescapee de la shoah : "comment pourrait-il en etre autrement apres avoir grandi dans une maison avec une histoire pareille, une grand-mere qui n'a jamais cache la perte de toute sa famille et un pere qui avait alors 5 ans, qui a vite pris le dessus et qui se souvient tres bien de toutes les horreurs ? C'est un sujet tres douloureux. J'eduque mes enfants pour qu'ils se souviennent et n'oublient pas. Mon mari aussi est fils de rescapes de la shoah".

 

Le fils de Djena a lui aussi ete stupefait de ce qu'il a vu dans le magasin, et selon elle il lui a dit : "maman, je dois faire un voyage en Pologne dans les camps d'extermination quand je serais au lycee". Elle a ajoute : "quand j'ai raconte cela a mes amies, une des filles m'a demande comment j'ai eu le courage de parler avec le vendeur, surtout etant une femme seule avec un enfant, mais quand j'ai vu ces souvenirs j'ai ete tellement surprise que je n'ai pas reflechi a ca".

 

Traduit de l'hebreu [ar David Goldstein pour Haabir-haisraeli.

Tag(s) : #Antisemitisme
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