En plus de participer a la resistance nationale, je reste a Beer-Sheva en tant que representant, je filme des videos et je les met en ligne pour montrer la realite.
Par Assaf Farhadian.
Par Assaf Farhadian.

La routine de ma vie a Beer-Sheva est marquee par ma vie d'etudiant : etudes, travail, fetes dans des appartements, pubs et tout ce que vous pouvez imaginer. Mercredi dernier, avec le debut de l'operation 'Hamoud anane', ils sont entres dans toutes les classes de l'universite Ben Gourion du negev et ont demande a tous de mettre fin aux conferences, et d'evacuer l'universite conformement aux consignes du commandement du front interieur.
Quelques heures plus tard Beer-Sheva avait l'air desertee. Je ne compte juger personne, pas ceux qui ont quitte le sud avec le debut de cette escalade de la violence. Je respecte les decisons de chacun. Mais malgre tout moi j'ai decide de rester ici, comme d'autres, afin de montrer a nous-memes, aux autres citoyens israeliens, a nos ennemis et aux autres citoyens du monde, que le front interieur reste fort et stable. Meme dans ces moments la, quand l'alerte 'Tseva adom' s'entend dans tout le sud, ma maison est ici, a Beer-Sheva, et je reste la.
Ce n'est pas le sentiment particulier d'etre un envoye special, mais la comprehension basique que c'est la ma maison. Pas dans le centre du pays chez mes parents, pas dans le nord chez des amis, mais ici, dans le sud. Et comme de nombreux autres qui ne sont pas prets a quitter leur maison dans les moments de danger, eh bien nous non plus, nous les gens du sud nous n'abandonnerons pas. Je sais tres bien que tout le monde ne sera pas d'accord avec moi. Par exemple, Arianna Melamed qui a demande a tort aux autres citoyens d'abandonner leur fierte, de na pas etre tetus et de quitter d'eux-memes cette region frappee par la guerre. Je ne partage pas ses paroles quand elle parle de grand danger, mais justement la partie emotionnelle, de renforcement de la resistance nationale, de la solidite du front interieure, c'est ca qui decide.
Je n'appelle personne a risquer sa vie, a D.ieu ne plaise. Mais le fait d'etre dans les abris ne nous fera pas de mal. Cela ne fera que montrer que le pays a un front interieur fort, stable, capable de faire face aux situations difficiles. Nous devons nous rappeler que ce n'est pas la premiere fois que nous sommes touches. Depuis 64 ans que le pays a ete cree ce sont justement les villes et les villages qui ont toujours servi de premiere ligne de defense face a l'ennemi. Le genie national a toujours ete la force et la resistance - "tout le pays est un terrain de combat, tout le peuple est une armee". Cette fois n'est pas differente des autres, et nous devons bien le comprendre. Cette fermete est necessaire pour nous-memes mais aussi face a nos ennemis - et ca pour bien faire passer au monde entier le message de la realite dans laquelle nous vivons.
Depuis ces dernieres annees je suis actif dans differentes activites pour Israel, dont l'organisation de diplomatie publique StandWithUs et d'autres initiatives etudiantes. Pendant cette periode j'ai appris que la facon dont est percue la realite en Israel, par le reste du monde, surtout dans des moments comme ceux-la, est completement differentes de "la routine de nos vies", ici en Israel. Il n'est pas necessaire de vous raconter comment les journalistes rapportent les evenements de ces derniers jours en Israel et dans la bande de Gaza.
Je vois dans le fait de rester dans ma ville pendant ces jours de folie, en plus de participer a la resistance nationale, l'opportunite de participer aussi a une mission : alors qu'une partie des informations sur les evenements sont fausses et frauduleuses, je filme des petites videos a chaque qu'il y a une alerte et je raconte, a tout ceux qui veulent entendre, ce qu'il se passe autour de moi - parce qu'une image vaut vraiment mille mots. Je crois que nous devons diffuser l'image de ce qu'il se passe vraiment ici, de toutes les manieres possibles et connues.

Israeliens dans leur abri a Ashkelon.
Je ne pretends pas comprendre tout ce qui arrive aux habitants du sud depuis ces dernieres annees, depuis le debut des tirs de roquettes sur leurs villes. J'habite et j'etudie a Beer-Sheva depuis quatre ans, et on ne souffre que quelques fois de ces tirs de missiles. Je ne peux imaginer ce que vivent les habitants de Sderot et de la ceinture de Gaza qui subissent ces tirs et ces attaques toutes les semaines. Ce n'est une routine acceptable pour personne. Pendant l'escalade de la violence actuelle, alors qu'il y a des attaques cruelles sur la population civile de Beer-Sheva et d'ailleurs, je reste la - debout, fier et fort - afin de transmettre ce message au monde.
Asaf Farhadian est etudiant en 3eme annee a l'universite Ben Gourion du negev. Il prticipe a la gestion de StandWithUs Fellowship.
Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli.