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 L’affaire Rafiq Hariri n’en finit ainsi pas de déclencher les passions. En effet, l’attentat sur l’ex-Premier ministre libanais, survenu le 14 février 2005, est aujourd’hui l’une des causes de la chute du gouvernement d’unité nationale du Liban, dirigé par Saad Hariri.

 

 

Cet été déjà,le Hezbollah, un des partis appartenant a la coalition au pouvoir, designait comme responsable de l'attentat sur la personne d'Hariri l'Etat d'Israel. Cet hiver, ce même groupement politique a déclenché une nouvelle crise. En effet, c’est maintenant au tour du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) de désigner des coupables. Or, le Hezbollah, pressentant que certains de ses responsables devraient très certainement être mis en accusation, a décidé de prendre les devants.

Il a ainsi incité le Premier ministre du Liban, Saad Hariri, à prendre des mesures contre le TSL afin de le désavouer. Le chef du gouvernement étant en déplacement à ce moment-là aux Etats-Unis, n’a pas donné satisfaction au parti chiite.

Dix ministres du parti du Hezbollah ont donc quitté le gouvernement, convaincant un de leurs collègues (non-affilié au Hezbollah) de faire de même. Ceci a ainsi permis de provoquer la chute du gouvernement, comprenant au total trente ministres : la constitution du Liban stipule en effet que, si plus du tiers des membres du gouvernement venait à démissionner, le gouvernement devrait être reformé. Une médiation avait pourtant été tentée par l’Arabie Saoudite et la Syrie (qui soutenaient respectivement Saad Hariri et la coalition du Hezbollah).

 

Que cherche le Hezbollah en faisant cela ? En provoquant la chute du gouvernement à ce moment précis, il sape l’autorité de Saad Hariri, qui devient de facto ex-premier ministre, alors qu’il était en représentation aux Etats-Unis. Le « Parti de Dieu » exerce ainsi une forte pression, toujours dans l’objectif de s’en prendre au TPS, qu’il considère comme « à la solde d’Israël et des Etats-Unis » et utilisant dans le cadre de son enquête de « faux témoins ».

 

 

Espérons seulement que les événements ne prennent pas la même tournure qu’en 2006. A l’époque, des membres du Hezbollah avaient de même quitté le gouvernement, provoquant une crise qui n’a pris fin qu’après deux années. Cent personnes avaient alors trouvé la mort dans des affrontements entre les partisans d’Hariri et du Hezbollah, et une guerre civile était alors de l’ordre du probable.

 

http://les-yeux-du-monde.fr/2011/01/12/le-hezbollah-saborde-le-gouvernement-hariri-et-accentue-la-pression-contre-le-tribunal-special-de-l%E2%80%99onu/

 

Pendant ce temps le monde entier attend le basculement du Liban dans la guerre civile, ce qui entrainerat irremediablement un rechauffement national.

Il faut rappeler que depuis la fin de la deuxieme guerre du Liban, et ce malgre la presence des forces de l'ONU, le Hezbollah s'est rearme et surarme et menace, comme depuis toujours Israel, en plus de vouloir chiitiser le Liban.

Israel, les Etats Unis, l'Arabie Saoudite, ainsi que la France et tant d'autres attendent donc de voir la suite des evenements, ainsi que la reaction et l'implication de la Syrie et de l'Iran dans ce nouveau front regional.

Tag(s) : #Actu
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