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Article genereux de Stephane Juffa qui reprend et resume parfaitement toute l'ambiance actuelle autour d'Israel ! Merci pour ce travail !



Il est temps de cesser de rationnaliser les divers actes d’antisémitisme à l’échelon international, car c’est précisément l’effet qu’en attendent leurs initiateurs et leurs suiveurs.

 

Il me semble, à ce titre, inconcevable d’analyser la substance du rapport Goldstone, dans l’état international de rationalisation du suivi des conflits armés. Plus précisément, en l’absence de normalisation de ce suivi, par la commission des Droits de l’Homme et les autres institutions internationales.

 

Il ne se peut pas que la communauté des nations décide arbitrairement de se pencher sur Plomb Fondu et, dans le même temps, d’ignorer l’extermination des non-Arabes au Darfour, perpétrée par l’actuel gouvernement de Khartoum ; de ne pas examiner les péripéties des actions de l’armée russe en Tchétchénie et en Géorgie, celles des Occidentaux en Irak et en Afghanistan, le rôle de la Grande Muette lors du génocide des Tutsis en 94, et l’annihilation des Tigres Tamouls par l’armée Sri-lankaise voici quelques mois.

 

Chacune de ces opérations militaires a causé la mort d’entre cinquante mille et un million de personnes, en grande partie des civils, tandis que l’action de Tsahal à Gaza a fait mille quatre cents morts, selon le Hamas.

 

Il suffit de présenter ces seuls faits pour jeter ledit rapport en-bas des escaliers et celui qui a présidé à sa rédaction à sa suite.

 

Il y a également lieu de répéter ce que nous avions écrit lors de la Guerre de Gaza, à savoir qu’aucune guerre dans l’histoire n’a été plus légitime, et que c’est l’action de se servir de sa propre population civile à titre de boucliers humains qui est constitutive d’un crimes de guerre, non celle de se défendre.

 


Cinq ans durant, les milices islamistes ont lancé des milliers de roquettes contre les agglomérations civiles israéliennes du Néguev ; le Hamas a décidé de rompre la trêve qu’il avait passée avec Israël, et, dès la fin de cette Hudna, les miliciens du Califat autoproclamé avaient noyé les villes du sud d’Israël sous des tonnes de Qassam et de Katiouchas.

 

Les décisions ayant conduit à ces trois initiatives avaient été prises unilatéralement par le Hamas, sans provocation de l’Etat hébreu. Elles ne poursuivaient qu’un seul objectif opérationnel : assassiner le plus de civils israéliens possibles.

 

Dans ces conditions, l’exercice de la légitime défense ne constituait pas seulement un droit pour Israël, mais aussi une obligation pour son gouvernement et son armée.

 

Il suffisait alors de considérer que la riposte – longtemps contenue – de Tsahal ayant causé la mort d’un peu plus d’un millier de personnes, dans une ville d’un million d’habitants parmi les plus denses de la planète, pour saisir que la réaction israélienne avait été proportionnelle et parcimonieuse.

 

C’est ce qu’a rappelé, le 16 courant, au Conseil de l’ONU pour les droits de l’homme, réuni en session extraordinaire pour juger l’attitude d’Israël à Gaza, le colonel anglais Richard Kemp.

 

Kemp, qui a participé, en tant qu’officier supérieur, à toutes les guerres récentes auxquelles son pays a pris part, a répété à deux reprises "en me basant sur mes connaissance et sur mon expérience, je peux dire cela : au cours de l’Opération Plomb Fondu, les Forces de Défense d’Israël ont plus fait pour protéger les droits des civils dans une zone de combat qu’aucune autre armée dans l’histoire des guerres".

 

Le colonel Kemp, qui ne possède aucun lien particulier avec Israël et qui témoignait spontanément, a tenu à ajouter "Israël s’est comportée de cette manière bien que faisant face à un ennemi qui avait déployé ses capacités militaires derrière le bouclier humain de la population civile.".

 

L’officier a encore décerné un éloge exceptionnel à Tsahal, pour avoir notamment épargné des objectifs militaires du Hamas afin de sauver des vies civiles. Kemp a porté aux nues l’attitude des Forces de Défense d’Israël, pour avoir, "durant le conflit, autorisé l’entrée d’énormes quantités d’aide humanitaire à Gaza", signalant que "livrer de l’aide, virtuellement dans les mains de votre ennemi, était, pour les tacticiens militaires, normalement impensable. (...)".

 

Voici qui illustre et clôture la discussion factuelle sur le comportement des soldats hébreux à Gaza. Le reste a trait à la sur-rationalisation de la guerre : ceux qui se prêtent à ce jeu, exigent de l’Etat hébreu – et de lui seul – qu’il combatte sans tuer d’ennemis, et qu’il assume la responsabilité de la perte des victimes collatérales non-combattantes.

 

Autant exiger d’une seule poule, sous la menace de sanctions, parmi toute une basse-cour, de pondre des œufs carrés. A formuler des exigences que personne ne peut réaliser, on fait preuve d’une démarche malhonnête. Et lorsque quelqu’un se spécialise dans la formulation de ces exigences, et qu’il les dirige toujours contre la même poule, cette démarche, de même que celle de ceux qui la soutiennent et de ceux qui ne s’y opposent pas, doit être qualifiée de ségrégationniste et raciste.

 

En fait, ce "qu’ils exigent", de façon implicite, d’Israël, est qu’elle renonce à protéger ses citoyens, qu’elle abdique son droit à la légitime défense et qu’elle se laisse défaire. Ceux qui réfutent le droit d’Israël à se défendre lorsqu’elle est agressée, comme ce fut le cas sur le pourtour de la Bande de Gaza, prônent et espèrent sa disparition.

 

Cette hypothèse raciste d’inspiration exterminationniste se vérifie aisément, car si les contempteurs de l’engeance que j’ai signalée dans les deux paragraphes précédents ne trouvaient rien à reprocher à Israël, ils l’inventeraient. D’ailleurs ils l’inventent !


Ceux qui prennent au sérieux l’affaire Goldstone ont-t-ils déjà oublié le faux "génocide de Djénine", imputé à Israël et pour lequel l’ONU avait également demandé la formation d’une commission d’enquête ? Un génocide en forme d’imposture, qui a si bien marqué les esprits des antisémites, que certains, parmi lesquels Edgar Morin dans Le Monde, continuent d’en parler comme s’il s’était réellement produit, et d’en tirer des constatations...

 

Le cas de la mise en cause automatique d’Israël dans les instances internationales – que le colonel britannique Kemp qualifie de pavlovienne – ne relève pas d’un détail de l’histoire du conflit israélo-arabe.

 

Au moment où Tsahal avait quitté la Bande de Gaza, à l’été 2005, emmenant avec elle les habitants des implantations juifs de force, la communauté internationale – qui comprenait la plupart des Etats ayant entériné le rapport Goldstone à Genève – consciente du risque sécuritaire que Jérusalem prenait en confiant aux Palestiniens seuls la gestion de ce territoire, assurait Israël que si elle était bombardée à partir de Gaza, elle lui garantissaient le droit de se défendre. Quelques Etats offrirent même de nous aider à nous défendre.

 

En lieu et place de cela, on a le rapport Goldstone ; les mêmes nations, qui désirent désormais traduire les officiers de Tsahal devant un tribunal international pour crimes de guerre.

 

Mais à force d’abuser des promesses non-tenues, de la double mesure et de la mise en accusation systématique d’Israël, les nations antisémites pourraient bien avoir agi aussi contre l’intérêt des Palestiniens de Cisjordanie.

 

Le vote en faveur du rapport Goldstone a, en effet, amené le 1er ministre Benyamin Netanyahu à une réflexion stratégique des plus correctes : si la communauté internationale nous dénie le droit de nous défendre lorsque nous sommes agressés, si les grandes puissances alliées ne nous viennent pas efficacement en aide sur le théêtre diplomatique, afin d’empêcher le roque habituel entre l’innocent et le coupable, Israël n’est pas en situation de conclure un accord comportant de gros risques sécuritaires avec l’Autorité Palestinienne.

 

Abou Mazen avait d’ailleurs été averti par l’entourage de Bibi des risques enceints pour lui dans les termes de cette équation et les avait saisis. C’est la raison pour laquelle, dans un premier temps, il ne soutint pas le rapport Goldstone, puis, succombant à la haine d’Israël qui tient toujours le leadership palestinien, cédant à la critique, il a laissé l’AP rejoindre les rangs des antisémites à Genève.

 

Je ne suis pas un adepte inconditionnel de Netanyahu, de certains de ses conseillers et de leurs arguments souvent fumeux, destinés à reculer les échéances. Mais là, ils ont raison, Israël ne peut laisser s’établir l’Etat palestinien à 27 kilomètres de Tel-Aviv, alors que le monde, de plus en plus antisémite, la fustige en toute occasion, et la considère en utilisant pour ce faire des normes différentes de celles qu’il emploie pour juger de la conduite des autres Etats.

 

Or, dans cette constatation s’en cache une seconde : Israël se retrouve esseulée sur la scène internationale, elle n’y compte presque plus d’amis, elle vient de perdre l’administration américaine et la Turquie, elle n’a jamais été aussi seule.


Le racisme à notre encontre – je parle aussi bien des Israéliens que des Juifs, en l’espèce - a été vulgarisé et rendu licite. France 2 persiste toujours, neuf ans après, en dépit des dizaines de preuves que nous avons fournies, à affirmer que Mohamed A-Dura a été assassiné par les soldats israéliens, qui l’ont canardé sans interruption durant 45 minutes (in l’affidavit de l’unique témoin à charge de la thèse de FR2, Talal Abou Rahma).
 



 

La télévision semi-officielle turque a repris à sa manière les accusations de Charles Enderlin. Elle diffuse ces jours une série, dans laquelle on voit des soldats israéliens abattre des enfants palestiniens de sang froid et à bout portant, ce qui procure aux acteurs qui les interprètent une grande exaltation sadique sur le visage.

 

Ils sont allés au bout de ce qu’Enderlin et Ilan Pappé préconisent : la reconstitution symbolique de la vérité, primant sur la réalité factuelle. Suivant cette théorie, on ne saurait empêcher que le témoin et synthétiseur de la "vérité symbolique" soit un metteur en scène turc. Les Turcs aussi ont le droit d’écrire l’"histoire", chacun possède ce droit, et nul n’est besoin de faits démontrés.

 

Un metteur en scène turc, qui a, qu’il en soit fait état ici, deux mérites de plus qu’Enderlin-FR2 : d’abord, il ne tente pas de faire passer son film pour de l’information, ensuite, c’est, chaque fois, un seul militaire qui tire sur un enfant, pas comme chez Abou-Rahma, "15 soldats israéliens qui ont mitraillé l’enfant, durant 45 minutes sans discontinuer, avec l’intention de le tuer".

 

Reste que des millions de Turcs regardent cette merde raciste chaque semaine, sans que, à l’instar de la France dans le cas d’Enderlin, les media apportant la contradiction aient voix au chapitre.

 

Quoiqu’en Turquie, quelques quotidiens à grand tirage aient stigmatisé le feuilleton en question.

 

Cela expliquera peut-être à ceux qui "ne comprenaient pas" la raison pour laquelle nous nous donnons tant de mal à confondre les faussaires de Nétzarim, pourquoi cela demeure crucial.

 

Le faux reportage commenté par Enderlin et diffusé par FR2 désirait établir le caractère monstrueux de l’individu juif. Il constitue le noyau cancéreux de la justification banalisée de l’antisémitisme, c’est pour cela que ses auteurs doivent impérativement être jugés et confondus, et l’imposture reconnue comme telle.

 

Jusque là, la pandémie antijuive n’est pas endiguée ; on lira dans les dépêches de l’AFP, à propos de Goldstone, en conclusion de dépêche "Plus de 1 400 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués, selon des sources médicales palestiniennes".

 

L’Agence France Presse confond volontiers les sources médicales palestiniennes – ce qui pourrait laisser penser qu’il s’agit d’un organisme dépendant de l’AP – avec selon le Hamas.

 

Ce sont ces mêmes "autorités médicales du Califat" qui avaient, durant toute la Guerre de Gaza, installé les chefs du Hamas dans l’hôpital Shifa, sachant que les "monstres juifs" ne tirent pas sur les hôpitaux.

 

C’est un exemple de banalisation de l’expression antisémite : l’AFP ment sur l’origine de son info, et cite comme source ce qu’elle sait être un organe de propagande aux mains de terroristes islamistes, qui ont menti déjà cinq milliards de fois.

 

Cocasse : c’est tout de même "un peu trop" déformant pour le Monde, qui bidouille un peu la formule de l’AFP, son grossiste : "Plus de 1 400 Palestiniens ont été tués, selon des sources médicales à Gaza".

 

Il est vrai que la prise en flag de Laurent Zecchini par Ilan Tsadik, en pleine perversion de l’information à dessein antijuif, a un peu refroidi les successeurs de Beuve-Mery. C’est que personne n’aime être pris la main dans le sac de l’antisémitisme avéré. 

Source :

http://www.menapress.com/

Tag(s) : #Coup de gueule
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