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Ils n'ont que 18 ans mais sont deja formes par Tsahal et la Magen David Adom pour un poste de paramedic professionnel, et vos vies pourraient etre un jour suspendus entre leurs mains. Pourquoi sont ils arrives a ce poste et comment ils font face aux terribles visions auxquelles ils sont confrontes ?

 

 

C'est la premiere fois qu'ils sont confrontes a un incident ou il y a un si grand nombre de blesses, et l'air de rien ce ne sera pas la derniere fois. Faites connaissance avec les stagiaires du cours de paramedic de Tsahal - ils ont deja fait 4 mois de cours intensifs derriere eux avant meme leur enrolement au sein de Tsahal, et apres ils ont encore trois ans de service a faire et des vies a sauver, meme les filles.

 

Les 13 novembre les stagiaires du cours de paramedic ont du faire face pour la premiere fois a un exercice qui simulait un attentat meurtrier. 39 victimes faisaient partie de cet exercice, 5 d'entre-elles sont mortes sur le coup, et les futurs paramedics se sont demenes entre les autres blesses, les ont pris en charge, soignes et evacues. Ils ont principalement ete confrontes au chaos, au sang et aux cris quui feront desormais partie de leur lot quotidien.

 

Engagement personnel au cours de paramedic

 

Ces visions ne sont pas tout a fait etrangeres a Roni Shisgel (18 ans), habitante de Tel Aviv. Elle apprend a etre paramedic comme les autres, mais elle est deja volontaire depuis deja 3 ans au sein de la MDA, bien avant l'armee, et elle a touours su dans quelle direction elle allait. "Ma grand-mere etait infirmiere et ses histoires circulaient dans la maison. Moi j'etais sportive et j'ai souvent ete blessee, du coup je me suis interessee a mes blessures. Quand j'ai eu 15 ans j'ai decide de m'engager personnellement, et je l'ai fait au sein de MDA".

 

Elle etait censee faire 60 heures d'engagement personnel, et cela s'est transforme en 3 ans de benevolat, au cours duquel elle a decide de faire son service militaire en tant que paramedic. "Les paramedics de l'armee venaient regulierement pour nous faire de la formation continue, et des le debut je les ai questionne sur leur role dans Tsahal parce que c'etait ce que je voulais faire. J'avais vraiment envie de faire ca et j'ai reussie. Pour moi c'est un vrai privilege. Les paramedics sont des gens qui ont un grand amour pour leur metier, nous ne cherchons pas a nous enrichir mais nous sommes la pour l'adrenaline et pour les etincelles dans les yeux", explique-t-elle avec enthousiasme.

 

J'ai decide d'etre paramedic apres qu'un de mes amis soit mort dans un attentat

 

L'exercice du 13 novembre est le premier des cas auquel les futurs paramedics doivent apprendre a se preparer dans la realite tendue et explosive d'Israel. Dans ce cas il est question d'activites sur le territoire israelien, explosion et tirs provenants de terroristes dans une rue. 'Contour MDA' ils appellent ca, car c'est different d'une operation militaire ou les soins peuvent devoir etre donnes en terrain ennemi et sous le feu.

 

Les equipes de la MDA sont ceux qui sont responsables de cet exercice, les ambulances sont principalement civiles, et les formateurs ainsi que les controleurs font partie de la MDA. L'un d'entre-eux s'appelle Boaz Malka (54 ans) qui est formateur de cours de paramedic militaire. Il fait partie de la MDA depuis deja 14 ans, et est devenu paramedic apres la mort de l'un de ses amis dans un attentat qui a eu lieu a Tel Aviv.

 

"Ca s'est passe le 19 octobre 1994, je travaillais comme chauffeur de bus pour la societe 'Dan' et je suis arrive en retard pour mon service sur la ligne 5. Un ami m'a remplace et est sorti a 07:03 du matin, moi je suis arrive et je suis sorti tout de suite apres lui a 07:06. Nous nous sommes suivis tout le chemin jusqu'a ce qu'il ait pris de l'avance sur moi devant le palais de la culture. Quand je suis arrive au Dizengoff center j'ai entendu une explosion. Il venait d'y avoir un attentat dans son autobus qui etait a cote du kikar Dizengoff", raconte-t-il en se rappelant cet attentat.

 

"Je suis arrive tout de suite et j'ai aide aux premiers secours et aux evacuations. Apres j'ai traverse un processus de plusieurs annees et finalement j'ai decide de passer un cours de paramedic". Malka a fini ce cours quand il avait 41 ans, il etait bien plus age que les jeunes de 18 ans qu'il forme maintenant.

 

La ola hadasha de France qui a sauve sa voisine

 

Une des autres stagiaires de ce cours est Salome Benerhassa (18 ans), et elle a deja mis en oeuvre une partie de ce que l'on attend d'elle. Salome a fait son Alyah a partir de la France il y a six ans et habite a Kfar Yona. Il y a trois semaines elle etait dans sa maison et apprenait comment traiter un traumatisme quand sa mere l'a appelee en criant. La fille de la voisine avait absorde du lait alors qu'elle y est allergique et elle faisait une reaction allergique tres importante.

 

מדמים הצלה של אנשים בשטח עוין (צילום: רועי אנגל, דוברות מד

 

La mere, qui avait appele la MDA, devait faire une injection d'Epipen a sa fille mais elle etait trop emue pour cela, et le permanent du centre telephonique de MDA lui avait demande de checher un voisin pour le faire a sa place. Quand la mere de Salome annonca au permanent de la MDA que sa fille etait en cours de paramedic et qu'il entendit l'accent francais il a tout de suite sut de qui il s'agissait parce qu'il vient lui aussi former les stagiaires. Salome a ete tres secouee par cet incident mais elle a fait ce qu'il fallait et la MDA a avoue que c'est ce qui a sauve la vie de la petite fille.

 

"Ca a ete tres stressant mais chaque personne du cours aurait fait la meme chose. C'est comme ca que j'ai appris qu'etre paramedic c'est d'aider les autres", raconte-t-elle. Elle est arrivee au cours parce qu'elle hesitait entre etudier la medecine ou etre volontaire pour un service militaire dans une unite combattante, alors elle a decide d'etre paramedic parce que "c'est quelque chose d'intermediaire" d'apres son estimation.

 

"C'est voir une personne dans la pire des situations de sa vie, le soigner et le transferer a l'hopital avec l'espoir que sa situation va s'ameliorer, mais etre paramedic ce n'est pas que de donner de l'oxygene et de la morphine, c'est aussi etre quelqu'un qui respecte un blesse", explique-t-elle en rougissant, fatiguee par ce long exercice qui a eu lieu sous le soleil.

 

החיילות בטוחות שזה מקצוע לחיים (צילום: רועי אנגל, דוברות מד

 

Roni et Salome promettent de continuer dans ce domaine apres la fin de leur service militaire, mais elles ne sont qu'au debut de leur parcours. Celle qui est plus proche de la fin c'est Dana Ohayon (22 ans). Elle est arrivee il y a plusieurs mois a Tsrifin apres avoir servi comme paramedic dans une brigade Kfir, l'unique fille d'une brigade pleine de garcons.

 

"J'avais un poste de combattante qui faisait des gardes en Judee-Samarie comme tous les autres combattants, tout en sachant que je pouvais me retrouver sur un champ de bataille. Mon service au milieu des garcons a ete un defi et une vraie experience. Meme s'il y a eu des difficultes, comme d'etre sur le terrain et de soudain devoir aller au toilettes".

 

"Meme les filles combattantes ont ce genre de problemes mais dans ce cas precis j'etais la seule fille. Ils ne se sont pas comportes avec moi en me discrimant, au contraire, les combattants ont beaucoup apprecie que je fasse tout ce qu'il y avait a faire, comme eux", raconte-t-elle avec fierte. Maintenant, en tant que sergent dans ce cours, elle forme la prochaine generation de paramedics militaires qui sauvera des vies pendant leur service au sein de Tsahal, et peut-etre meme apres.

 

Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli.

Tag(s) : #Israel
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