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Par D.B. ( reproduction non autorisée, extraits sourcés seulement). Copyrights Nanojv : http://nanojv.com

 

« J’ai toujours été un fervent supporter d’Israël, depuis l’enfance. Je crois qu’Israël vaut la peine que l’on combatte et que l’on meure pour lui. Je crois qu’Israël fait partie intégrante de ma civilisation… » Jusqu’ici tout va bien, comme dans le film « La Haine ». Mais gare à l’atterrissage :

 

« Et je crois que Jonathan Pollard (voir ici) aurait du être exécuté pour trahison et espionnage ». Signé Ralph Peters, ancien officier des renseignements américains, néo-cons engagé et éditorialiste.

 

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Pour Ralph Peters, la libération prévue de Pollard en 2015 est une parodie de justice. Il estime en effet que si le soutien d’Israël est un impératif moral pour les citoyens américains, il existe des limites qui ne doivent en aucun cas être franchies. Et Jonathan Pollard a franchi l’une de ces lignes rouge, car poursuit Peters, il a utilisé sa position d’analyste de la Navy pour transmettre des documents secrets et ultra secrets à Israël, par camion entier. Un acte d’espionnage et de trahison gravissime à l’encontre des États-Unis.

 

Les supporters de Pollard, bien intentionnés mais abusés, s’insurge Peters, disent qu’il ne s’agit pas d’un crime si grave puisqu’il a passé l’information à Israël. Mais pour l’ancien des services de renseignements, les supporters de Pollard se trompent sur deux points:

 

Tout d’abord parce qu’il a commis son acte pendant une phase cruciale de la guerre froide, à un moment où dit-il « nous avions de sérieux problèmes de fuites concernant les services de renseignements US ». Des fuites révèle-t-il « qui partaient d’Israël vers l’Union Soviétique ».

 

Ensuite, selon Peters, parce que: « l’espionnage reste de l’espionnage », même si vous passez de l’info à un pays ami. Et de bien préciser « d’abord les gouvernements n’ont pas d’amis, juste des alliés ».

 

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Avec des amis comme ca on a pas besoin d'avoir d'ennemis.

 

« Un espion reste un espion et le seul châtiment à leur réserver est la peine capitale ». Mais se lamente Peters, « on y a été trop en douceur ». La seule peine que risque un espion aujourd’hui c’est la prison à vie, assortie d’une grâce éventuelle. Inacceptable, s’indigne-t-il. Et Peters digresse:

 

Les informations transmises par Pollard n’auraient eu que peu de valeur pour la défense d’Israël, mais auraient en revanche compromis des programmes US classifiés, des sources et des méthodes. Le jour de la libération de Jonathan Pollard sera pour Peters « une journée noire ». Alors en désespoir de cause « aussi brutal que le propos paraisse lâche-t-il, je souhaite que Pollard meure en prison avant sa libération en 2015 »…Sympa l’ami d’Israël.

 

Mais ce qui tracasse encore plus Peters, c’est le cas Manning, un analyste des renseignements américains, qui grâce à son accès au réseau secret SIPR  (voir ici) a transmis quantités de vidéos et de documents classifiés à Wikileaks.

 

Et concernant Manning, Ralph Peters est plus cruel encore qu’avec Pollard. Si, si c’est possible. En effet dit il « je ne souhaite pas seulement qu’on le condamne à mort, mais qu’on l’exécute sur une musique de sa chère Lady Gaga ».

Tag(s) : #Coup de gueule
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