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Un croyant doit lutter pour l'amelioration des conditions d'elevage des poulets, s'opposer a l'ecretage des poussins sans anesthesie, et mettre la pression sur les representants publics pour qu'ils soutiennent toutes les decisions contre la maltraitance animale.
Par Hen Artsi-Sror
Si on demande a un rabbin, n'importe lequel, s'il est permis de frapper un chien occasionnellement, ou de couper la queue d'un chat innocent dans la rue, la reponse sera claire et nette : c'est de la maltraitance animale. Malgre cela, nous participons presque tous a l'industrie, parfois extremement cruelle, qui nous fournit la viande, le lait et les oeufs.
Malgre l'interdiction de maltraiter les animaux ou de leur porter atteinte sans besoin, et que tout cela soit ecrit dans la Torah, transmis oralement, et ecrit dans le Talmud, la majorite prefere detourner le regard pour ne pas voir. Et pourtant, a chaque fois que nous mangeons un schnitzel nous faisons un peche grave.
L'industrie alimentaire en Israel est une des plus cruelles du monde occidental. Les animaux sont eleves dans des conditions terribles juste pour des raisons economiques et dans l'indifference totale des commandements divins. L'exigence pour tout homme qui a un D.ieu de devenir du jour au lendemain vegetarien ou vegetalien n'est qu'une illusion, mais meme si nous ne passons pas au tofu ou que nous ne jetons pas notre roti par la fenetre, il est toujours possible de reduire considerablement notre consommation de viande.
Changer la realite
Mais, pas moins important que notre consommation de viande, nous devons envoyer un message clair a l'industrie alimentaire. Ces derniers jours, la Knesset a discute de deux sujets actuels : la mise aux normes europeennes minimales des poulaillers en batterie, et le tranfert de l'autorite de la gestion de la maltraitance animale du ministere de l'agriculture au ministere charge de la defense de la nature.
Ces deux decisions peuvent changer la realite actuelle. Le ministere de l'agriculture a choisi depuis plusieurs annees de faire fi de la loi sur la maltraitance animale, et persiste a essayer de rendre acceptable les poulaillers d'elevage actuels.
Il ne fait aucun doute que nous avons la possibilite d'influencer la situation grace a la pression de la population, a l'aide des rabbins, des hommes d'influence et des hommes publics. Ceux qui sont capables de se mobiliser pour les budgets, les mariages, les enterrements, voire meme les evacuations, peuvent aussi se mobiliser facilement pour mettre la pression necessaire afin de faire passer des lois qui mettront fin a la souffrance animale a laquelle nous participons tous.
Il est temps que les parlementaires et les ministres religieux prouvent et montrent la pitie qui les guident, c'est le moment de prendre des decisions halakhiques et que des grands de notre generation fassent des appels clairs pour condamner une maltraitance qui n'a pas lieu d'etre.
Tout comme aujourd'hui, le gavage des oies et des canards est un tabou clair parce qu'il s'agit de maltraitance a des fins alimentaires, il est possible de changer la realite des cages en batterie, l'ecretage des poussins sans anesthesie, la mort de nombreux animaux de facon horrible, ou l'elevage dans des conditions non acceptables et non necessaires.
Dans le Talmud, il est raconte que Rabbi Yehuda Hanassi repondit a un egorgeur dont le veau venait de prendre la fuite "il semblerait qu'il ait ete cree pour ca". Apres cela, Rabbi Yehuda fut pris de grandes douleurs qui ne passerent qu'apres reparation de sa part : "Rabbi Yehuda eut pitie de jeunes souris qui tournaient dans sa maison, et il demanda a ses serviteurs de ne pas les tuer. Et du ciel, il fut entendu "Parce qu'il a pitie, ayons pitie de lui".
Hen Artsi-Sror
Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli