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"Je ne laisserai pas les gens critiquer ma maison", a declare David Broza alors que son dernier album vient d'etre enregistre a Jerusalem-est - geste courageux pour un artiste international qui se trouve confronte aux appels au boycott.

 

 

David Broza se trouve en permanence sur la ligne Tel Aviv - New York, mais il a justement decide d'enregistrer son dernier album "East Jerusalem West Jerusalem" a Jerusalem-est. "C'est une des choses les plus difficiles et exigeantes que j'aie faite", a-t-il raconte. "Tout d'abord, il a fallu m'amener a enregistrer dans un studio qui appartient a un groupe palestinien tres connu, malgre l'embargo et toutes les difficultes des connexions - apres il a fallu amener la-bas les musiciens israeliens, des musiciens de Tel Aviv, et apres amener les musiciens palestiniens - et par-dessus tout Steve Earle, producteur americain. Pour tout dire, il etait le premier dont j'attendais qu'il me dise 'je ne viens pas a cause du boycott', mais il m'a repondu : 'dis-moi quand et j'arrive'".

 

Ce n'est pas simple de produire et d'enregistrer un album comme ca (et un film la-dessus verra le jour prochainement) - et pourtant c'est une partie de ce qu'il est. David Broza, artiste aux multiples talents, cherche tout le temps des genres musicaux diffents, et les met a jour en espagnol, en anglais et en hebreu. Il pourrait etre l'ambassadeur parfait de la musique israelienne dans le monde. "Je n'appelle pas ca "etre l'ambassadeur d'Israel", declare-t-il. "Israel c'est ma maison, et de la je suis en activite. Je ne laisserai pas les gens critiquer ma maison et me dire a quoi je dois ressembler et comment je dois le faire. Je veux qu'ils viennent et voient cela par eux-memes. Qu'il critiquent, mais d'ici".

 

A la question : est-ce que tu as deja ete confronte a des opposants a Israel qui en demande le boycott ? Il repond : "il y a bien sur des gens comme Roger Waters qui a beaucoup a dire. J'aurais aime qu'il vienne dire ca a Tel Aviv, et qu'il nous dise ca ici. Mais je ne me sens pas boycotter dans le monde. Le travail que je fais n'est pas de prouver que quelqu'un se trompe, mais de chercher le moyen de se rejoindre. Meme ceux qui se trompent peuvent se relier".

 

"Dans cet album, il y a aussi Wyclef Jean, qui est un artiste controverse depuis ces dernieres annees, a cause de ses positions politiques - et c'est un echec parce que la musique ne doit pas etre melangee a la politique. Je l'ai pris dans ce projet parce que je le connais depuis longtemps, presque dix ans que nous ecrivons et jouons ensemble. J'esperais que grace a la chanson "East Jerusalem West Jerusalem" j'arriverais a le faire venir en Israel. Ce n'est pas encore fait, mais cela se fera. Pour lui, Israel est la terre sainte, et selon lui, il ne faut pas l'abimer, ne pas y toucher ou jouer avec".

 

Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli.

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